13/08/2010





On aura jamais pu croire l'inspiration fuir par les pores de la peau. Fluides morbides, odeurs âcres, désagréables par l'excitation du recommencement. Peut-être que la solitude est l'environnement le plus sur, au milieu de la foule d'un cyber au café dégueulasse, parce que jamais aussi bien entouré que par des inconnus. Dizaine de visages, aux lèvres différemment tiraillées, sur le côté, cyniques, aux éclats, vides et sans résolution pour le futur. Litres de substance, vibrations cérébrales, sous des yeux remplis d'on ne sait quoi, questionnement aux sons des cigales ensuite, sur la terrasse du midi, avec ces gens que j'irais abandonner dans un coin sans remords. Plus les mêmes centres d'intérêt, personnalité défaillante, on en a fait le tour, deux à trois fois sans plus pouvoir se raccrocher, même pas bien drogués, tape dans le tas et tout s'envole.

L'air de rien, à volonté.
Il a la gueule de travers et les sourires tordus, les doigts comme de grandes araignées exsangues, creusées les joues, à en travailler la forme de son crâne.

J'aurais tendance à tout exagérer. Cette relation n'était qu'un miroir de travers. Parler à la pire partie de soi-même rend dingue, tourbillon vaporisant les désirs morbides à tout va, résurgences d'un délirium solitaire. Silence, soudain. Platitude, longue. Intérêt, à nouveau.
La tête dans l'eau on hurlait à la mort, alors on se laisse glisser sur les vagues, le sable et son aigu du retour à la vie. La sensation est inexplicable, un peu trop au fond du ventre, mais la liberté emplie les oreilles, alors on comprend qu'on y est. Le point de non retour, le sourire, plus seulement nostalgique, mais heureux, on y est, on le sait.

19/07/2010

nausea

J'avais oublié les mots gratuitement balancés à droite et à gauche, ce que c'était d'être l'hypocrisie transpirante sous les sourires, le décolleté jusqu'aux genoux et la jupe remontée au cou, la bouteille de vinasse bloquée au chaud, sous l'aisselle, et surtout, surtout l'envie constante de dégueuler sur leurs jolies chaussures de marque. Alors quand le petit mec s'est mis à me reprendre sur ma façon de m'habiller, parce que Melun si tu veux c'est Paris et que putain ta province quoi..., j'étais contente d'avoir les gencives jaunies par les joins et l'alcool. J'avais every day will be like a holiday qui tapait sur tous les coins de mon crâne, au carré qu'elle était ma gueule à vingt heure moins cinq, alors j'ai tapé sur l'épaule de F. et je lui ai sorti un truc du genre : mais tes potes, sérieux... Il m'a pas laissé finir, que déjà il riait en disant : mauvais timing, tu vois. Il m'a fallu deux heures pour comprendre de quoi il voulait parler. Ils ne tiennent pas l'alcool.

22/06/2010

OVNI




J'ai écrit la lettre la plus merdique du monde à trois heures trente du matin pour me débarrasser de ce cancer généralisé atteignant lentement mais surement ma perception, à tel point plongée dans mon délirium j'ai refusé de baiser avec deux personnes pour repartir à zéro de la manière la plus correcte pour vous et que je situerais sas doute dans l'absurde, mais faites donc des concessions, faites donc ces conneries que tout le monde demande, et vous finirez appuyé contre un mur crasseux à terminer la vodka pour vous empêcher de chialer merdiquement devant la foule vous ignorant.

J'irais maintenant l'éventrer et la pendre avec ses intestins dans cette rue pour prévenir les suivants à l'amour, il ne faut surtout pas céder à l'autophagie putride et latente dans l'idée nombrilliste qu'on ne pense qu'à vous, ne surtout pas laisser les sourires et les frôlements vous rendre plus misérable sous la nuit et les bougies, ne surtout pas lutter contre cette plante grimpante et grandissant sans demander votre avis, allant jusqu'à la pointe des cheveux et finissant par vous étouffer en pleine journée sans crier gare, vaut mieux être prévenu plutôt que le découvrir trop tard et avoir envie de s'arracher le bide.