13/08/2010





On aura jamais pu croire l'inspiration fuir par les pores de la peau. Fluides morbides, odeurs âcres, désagréables par l'excitation du recommencement. Peut-être que la solitude est l'environnement le plus sur, au milieu de la foule d'un cyber au café dégueulasse, parce que jamais aussi bien entouré que par des inconnus. Dizaine de visages, aux lèvres différemment tiraillées, sur le côté, cyniques, aux éclats, vides et sans résolution pour le futur. Litres de substance, vibrations cérébrales, sous des yeux remplis d'on ne sait quoi, questionnement aux sons des cigales ensuite, sur la terrasse du midi, avec ces gens que j'irais abandonner dans un coin sans remords. Plus les mêmes centres d'intérêt, personnalité défaillante, on en a fait le tour, deux à trois fois sans plus pouvoir se raccrocher, même pas bien drogués, tape dans le tas et tout s'envole.

L'air de rien, à volonté.
Il a la gueule de travers et les sourires tordus, les doigts comme de grandes araignées exsangues, creusées les joues, à en travailler la forme de son crâne.

J'aurais tendance à tout exagérer. Cette relation n'était qu'un miroir de travers. Parler à la pire partie de soi-même rend dingue, tourbillon vaporisant les désirs morbides à tout va, résurgences d'un délirium solitaire. Silence, soudain. Platitude, longue. Intérêt, à nouveau.
La tête dans l'eau on hurlait à la mort, alors on se laisse glisser sur les vagues, le sable et son aigu du retour à la vie. La sensation est inexplicable, un peu trop au fond du ventre, mais la liberté emplie les oreilles, alors on comprend qu'on y est. Le point de non retour, le sourire, plus seulement nostalgique, mais heureux, on y est, on le sait.